LE PATRIMOINE DE LA MUSIQUE ARABE ORIENTALE

LE POÈME « AL KASSIDAH »

L’histoire du poème ou Al Kassidah arabe orientale nous vient de la nuit des temps. Cette forme d’expression touche à tous les sujets : patriotiques, religieux, la satire, la description ou la galanterie.

La poésie et les poètes ont toujours peuplé l’imaginaire arabo-musulman et même la période antéislamique, au point où des joutes de poésie se passaient une fois l’an pour connaître le prince des déclamateurs pour l’année en cours.

« AL MAWAL »

Poème ou des mots en dialecte rimés se basant sur l’harmonie ayant un sens, les mots changeant de place et ayant des significations diverses. Cette forme de poème est chantée de façon spontanée.

« LE FOLKLORE »

Ce sont des chansons populaires chantées en dialectal lors de circonstances sociales marquées par la joie ou la tristesse, par des fêtes nationales ou des célébrations religieuses.

« AL KOUDOUD AL HALABIYA »

D’inspiration soufie et religieux, ce sont aussi des chansons folkloriques mais avec d’autres mots insérés dans les mêmes rythmes. On y remarque l’unité rythmique dans un énoncé diversifié, mais le but et que mots et rythmes s’inscrivent dans la même mesure. Ce genre de chanson existe au Liban, en Egypte, en Jordanie, mais a fait florès à Alep qui a œuvré à sa divulgation (Sabah Fakhri, Adib Al Dayekh, Mohamed Khairi, Sabri Moudallal…).

« AL MOUWACHAH »

Un style musical dont l’origine est andalou. Il s’inspire directement de la poésie mais peut tirer son langage du dialecte local, la rime reste cependant fondamentale. C’est un genre qui se distingue par la pluralité de ses rythmes et de ses mesures.

« AL DAWR »

Ou jeu de rôle, d’un aspect musical particulier, c’est le genre le plus difficile à mettre en chanson dans le registre arabe. Il se distingue par une première envolée, suivie par ce qu’on appelle les mouvements : des phrases rythmées que lance le chanteur, chaque mouvement accompagnant un rythme. Viennent ensuite les interjections « Ah » de la chorale, puis le chanteur répond par les mêmes interjections mais dans d’autres rythmes, qui seront reprises. Enfin, c’est le tour d’une phrase rythmée, reprise dans son élan premier ; c’est-à-dire qu’il y a là une exécution se faisant à tour de rôle, d’où le nom du genre.